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Congo-Brazzaville : Le général de division Charles Richard Mondjo, le poltron

8 Décembre 2023, 07:13

Congo-Brazzaville : Le général de division Charles Richard Mondjo, le poltron. 

 

Les succès sont pour les collaborateurs, et les échecs pour les managers. 

 

Oui mon général, nous n’avons pas voulu utiliser le terme de « lâche », mais ça y ressemble fortement. 

 

Vous êtes ministre de la Défense nationale. À la suite du drame macabre découlant du processus de recrutement nocturne au stade d’Ornano, une caserne militaire, en votre qualité d’officier supérieur et d’homme politique, l’honneur aurait voulu que vous assumiez l’entière responsabilité et démissionniez au lieu de jeter en pâture vos collaborateurs. 

 

À y voir de plus près, ce qui reste de l’armée congolaise ressemble à une auberge espagnole dans laquelle le chaos règne sans fin à l’image de notre pays. 

 

Devant la tragédie qu’a vécue notre pays dans la nuit du 20 au 21 novembre 2023 avec la perte évitable de nos enfants, nos frères et sœurs, vous ne vous êtes même pas fendu d’un communiqué de compassion à l’endroit des familles éprouvées ni des blessés ; ni par ailleurs aucun mot de soutien à l’endroit de vos hommes en ces moments difficiles. 

 

Ce processus de recrutement nocturne n’était qu’une mascarade afin de justifier l’intégration dans l’armée des miliciens déjà formés dans les casernes de Tsambitso et Obouya. Les listes étaient déjà établies, ce qui montre le cynisme dont vous faites montre à l’égard de la jeunesse congolaise sans emploi, désœuvrée.  

 

Peut-être que vous vous êtes contenté du communiqué gouvernemental, mais en tant que Chef militaire, votre devoir était de réconforter et de soutenir vos troupes condamnées par les hommes politiques soucieux de se départir de cette patate chaude. 

 

Au lieu de faire corps avec vos hommes, officiers, sous-officiers, hommes de rang, votre communiqué N° 0367/MDN-CAB du 06 décembre 2023 nous donne la nausée. Vous vous empressez de désigner à la vindicte populaire, bien que non cités nommément, certains de vos collaborateurs. De ce fait vous vous défaussez de vos responsabilités car en tout état de cause les ordres bien ou mal exécutés l’ont été sous votre commandement. 

 

Un militaire est un homme d’honneur qui n’abandonne pas ses hommes en rase campagne à la première escarmouche. En vous comportant ainsi en père fouettard, vous déshonorez le grade de général de division que vous portez, vous qui devez réunir. Le méritiez-vous au vue des circonstances actuelles, serait une question à laquelle nous ne pourrions répondre, le Congo-Brazzaville étant un pays où l’irrationnel est devenu la norme. 

 

N'oubliez jamais que vous avez été formé avec les deniers publics de celles ou ceux qui pleurent aujourd’hui pour avoir perdu un parent dans cette catastrophe, ce qui fait de vous un militaire au service de la nation et non d’un clan.   

 

Cette catastrophe ne peut être traitée avec autant de légèreté qui frise l’indécence. 

 

Mon général de division Charles Richard Mondjo, assumez vos responsabilités en démissionnant pour l’honneur du militaire que vous êtes. Arrêtez de rendre responsables vos subalternes de vos stratégies, en plus quand ces derniers ne sont pas de votre clan ; vous en faites des boucs-émissaires pour camoufler votre impéritie, ce qui est indigne pour un Chef militaire. 

 

Néanmoins s’il y a eu des manquements, c’est à la justice militaire de se prononcer en garantissant aux mis en cause le droit à un procès équitable avec des avocats.   

 

Un homme politique, de surcroit un militaire, est responsable de la chose publique devant la représentation nationale. De ce fait vous devez rendre des comptes car vous avez des droits et des devoirs.  

 

Néanmoins nous comprenons que vous faites partie d’une milice tribale et d’un gouvernement qui n’assument rien en ce qui concerne les différents scandales qui impactent notre pays à savoir entre autres les 353 disparus du Beach, les explosions du 04 mars 2012, les 13 jeunes hommes assassinés au commissariat de Chacona, le vol des 14 milles milliards de francs CFA des générations futures,  le Figa gate, le scandale d’Orion Oil, la violation des droits de l’homme, le vol des deniers publics, la gabegie, la corruption qui gangrènent la société congolaise, etc.  

 

Nous sommes devant un énième scandale et l’impunité des responsables politiques ou militaires demeurent. Nous ne pouvons plus rester insensibles à la déshumanisation de la population congolaise. 

 

En restant au gouvernement, mon général, vous dépréciez notre armée, de ce qu’il en reste de républicaine, par votre acte. 

 

Le peuple congolais sait que le drame du stade d’Ornano est le résultat de l’incurie du gouvernement dans lequel vous faites partie. 

 

Rendez les armes mon général car vous avez échoué, et le regard sur vous que vous porte la société congolaise, la morale qui réprouve ce genre de comportement, vous a déjà condamné.  

 

Vous êtes en sursis avec une épée de Damoclès sur la tête.  

Partez avec l'honneur du devoir accompli avant que l’opprobre ne s’abatte sur vous, bien que l’erreur soit humaine.  

 

Sachez mon général, comme témoignait Stefan Zweig : « On peut tout fuir, sauf sa conscience ».  

 

Aucune œuvre n’est complètement achevée par une seule personne dans ce bas monde. 

……………………………. 

Patrice Aimé Césaire MIAKASSISSA 

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